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Créations GIELEM

27 juillet 2009

LA REVANCHE DE DEMONELLA

La revanche de Démonella

Personnages  Marie la petite fille,  Noirot, son petit chat,  Démonella la sorcière,   les lutins Toutanrouge,

Toutanbleu,  Toutanvert, Toutorange,  Toutanjaune, Arc en ciel, Confetti, et Grison l'ami de Marie.

Quand on s’est rencontré…. (Chanson)

Vous vous souvenez ? Marie était arrivée dans ce beau pays de TOUTANKOULEUR avec son petit chat  NOIROT. Là , elle avait découvert les joyeux lutins.  Hélas l’horrible sorcière DEMONELLA l’avait suivie, et avait failli emprisonner nos gentils lutins dans des boîtes. Heureusement la méchanceté ne gagne jamais et la vilaine sorcière était tombée dans son propre piège, et…… elle s’était transformée en une belle princesse.

Les petits lutins avaient tout de suite adopté MARIE et NOIROT . La belle princesse, elle, était repartie dans son beau pays « Au bois dormant » pour y épouser son prince, et la vie à TOUTANKOULEUR avait repris au rythme des fêtes et des danses.

Musique….

Oh, bien sûr, Marie était heureuse, tout était tellement plus beau qu’à Ténébroso. Souvent un petit lutin lui demandait :

·        Marie, comment c’était à Ténébroso ?

Mais elle ne voulait pas répondre, elle voulait oublier.

·        Laissez la donc tranquille avec vos questions ! répétait Toutanrouge.

Cependant elle commença à se lasser de toujours danser et chanter sur le même refrain. Elle n’y mettait plus autant de cœur. Un jour, Toutanrouge qui s’en était aperçu, lui demanda :

·        Et bien Marie, qu’as tu aujourd’hui ? Tu me sembles bien triste ?

·        C’est toujours pareil ! La chanson, la danse, tout est toujours pareil ! Vous ne pourriez pas changer un peu ?

·        Changer un peu? Mais changer quoi ?

·        Et bien, changer de musique, changer de jeu, changer de danse !

·        Ben, on ne connaît rien d’autre. Et puis on s’est toujours bien amusé comme cela. Tu connais autre chose ?

·        Oui ! Ou plutôt, je crois. Depuis quelques temps je fais de drôles de rêves. Je vois des images que j’ai l’impression d’avoir déjà vues. C’est comme si je rentrais dans une histoire. Je vois des enfants qui se cachent et un autre qui cherche. Je vois plein d’autres choses….Laisse moi me souvenir encore un peu et puis je vous apprendrai d’autres jeux.

·        Tout ce que tu veux Marie. Je dois bien te dire que j’y ai pensé moi aussi, mais je n’ai pas beaucoup d’idées. Ce serait pourtant bien que ce soit moi, le chef, qui … dis moi Marie, tu ne pourrais pas me donner quelques idées ?

·        Mais oui, ne t’en fais pas, ce seront TES IDEES.

·        C’est vrai ? Tu ferais cela pour moi ?

·        Mais bien sûr, je te dois bien cela.

Et  Toutanrouge s’en alla tout content.

Quelques jours plus tard Marie lui expliqua les nouveaux jeux dont elle a rêvés.

Toutanrouge rassembla alors tous les lutins.

·        Mes amis, il est temps de changer de jeux.

·        Changer de jeux ? Les lutins ne comprennent pas.

·        Oui, j’ai pensé, ( Toutanrouge jette un petit coup d’œil à Marie) que nos jeux étaient  toujours les mêmes, et que nous risquions de nous ennuyer.

·        Mais non, on ne s’ennuie pas ! Reprirent en chœur les lutins.

En voyant Marie déçue, Toutanrouge reprit :

·        Mais si ! N’est ce pas Marie ? Moi même je commence à en avoir assez de chanter et de danser toujours la même chose, alors j’ai réfléchi… euh..  NOUS avons réfléchi avec Marie ( encore un clin d’œil) et nous avons inventé plein d’autres jeux, de belles chansons et de belles danses. Et ce sera chaque jour, un nouveau jeu. Ecoutez !

Tous les lutins entourèrent Toutanrouge, et celui ci leur expliqua les jeux.

Dès le lendemain, et tous les jours de la semaine, les petits lutins apprirent les nouveaux jeux, les nouvelles chansons et les nouvelles danses. Ils étaient de plus en plus heureux , nos petits amis.

Ils trouvaient que Toutanrouge avait eu de bonnes idées. D’ailleurs  Confetti en parla avec Toutanbleu :

·        Il a eu de bonnes idées Toutanrouge

·        C’est pour ça qu’il est chef

·        Tu t’ennuyais toi avec notre danse ?

·        Euh…. Oh moi oui et toi ?

·        Oh moi aussi ! Maintenant je préfère jouer à « cache-cache »

·        Moi c’est  « l’écureuil »

Et ils repartirent en fredonnant : Oui c’est moi….

Et oui, Toutanrouge… enfin Marie avait apporté encore plus de joie à Toutankouleur….mais qui est cette vieille femme qui arrive dans cette cape blanche?

·        Bonjour les enfants, vous me reconnaissez ? Non ? Tant mieux, comme ça, ces stupides petits lutins ne me reconnaîtront pas non plus.

Elle souleva sa capuche et apparut Démonella.

·        Et là, vous me reconnaissez ? Et oui, c’est moi Démonella ! Ah, ils ont cru s’être débarrassés de moi, mais je suis restée tout au fond de la boîte. Ils ont cru qu’elle était vide. Ah, ils étaient bien trop surpris de voir la fée apparaître ! D’ailleurs celle là, elle ne perd rien pour attendre, je m’occuperai d’elle plus tard, mais avant tout, occupons nous de ces lutins et de Marie.           Ah, ils sont joyeux, ah, ils sont heureux, mais attendez un peu, cela va changer, je vais me venger, mais pas tout de suite, avant, moi aussi je veux m’amuser. Moi aussi je vais m’occuper de leurs jeux .

Et elle disparut.

Qu’est ce qu’elle avait derrière la tête, qu’avait elle préparé ? Nous allons bientôt le savoir, d’ailleurs voilà Toutorange qui arrive.

·        Je vais me cacher là derrière. Toutanjaune ne va pas me trouver.

Toutorange se cacha derrière le rideau. Arriva Toutanjaune :

·        Ohé, où êtes vous ?

·        Derrière le rideau, dit une voix

·        Quoi ?

·        Je suis derrière le rideau !

Toutanjaune tira le rideau, en colère et dit à Toutorange:

·        Mais pourquoi m’as tu dit où tu étais ? Ce n’est pas drôle ! Laisse moi chercher !

·        Mais j’ai pas dit où j’étais !

·        Si ! tu m’as dit : «  je suis derrière le rideau »

·        Mais tu es fou ! Pourquoi me cacherais je si je te dis où je suis ? Et pourquoi m’as tu trouvé si tôt ?

·        Parce que tu m’as dit où tu étais !


·        Et là, et là ! Que se passe t il ici ? dit Toutanrouge en arrivant.

·        C’est lui qui…

·        Non c’est lui qui a dit…

·  Mais taisez vous donc ! Je ne comprends rien à ce que vous dites. D’ailleurs préparez vous,  c’est l’heure du «   jeu du facteur »

Marie et tous les lutins arrivèrent, se mirent en cercle et le jeu du facteur commença.

·        Qui commence ? dit Toutanrouge en montrant le foulard.

·        C’est moi qui commence ! S’empressa Arc en ciel.

Tous se mirent alors à chanter :

·        J’ai perdu mon mouchoir, sur le bord du trottoir, il s’est envolé, faut le rattraper. Un, deux, trois, fermez les p’tits pois !

·        Une heure, le facteur n’est pas passé. 2 heures, le facteur n’est pas passé. 3 heures, le facteur n’est pas passé. 4 heures, le facteur n’est pas passé…..

Pendant ce temps, Arc-en-Ciel tourna autour de ses amis avec un foulard,  arriva derrière Confetti, et discrètement, laissa tomber le foulard derrière son dos. Confetti n’avait rien vu mais pendant qu’Arc-en-Ciel continuait de tourner. une main sortit du rideau et se saisit du foulard.

Arc-en-ciel s’écria :

·        Ouvrez les petits pois, le facteur est passé !

Puis, arrivant sur Confetti il ajouta, en lui tapant le dos :

·        Tu as perdu !

Confetti se leva et dit :

·        Pourquoi j’ai perdu ? j’ai pas le foulard.

·        Si, il est là, répond Arc en ciel en montrant le sol……, mais, où l’as tu mis ?

·        Tu vois bien qu’il n’est pas derrière moi.

·        Oh, je suis sûr de l’avoir posé là ! C’est toi qui l’a caché pour ne pas perdre.

·        Mais tu es fou, c’est plutôt toi qui….

Et cela finit en dispute générale. Toutanrouge, encore une fois, dû intervenir :

·        Qu’est ce que c’est que cela ? J’en ai assez de ces disputes! Puisque c’est comme cela, arrêtons pour aujourd’hui. Rentrez tous chez vous et j’espère que demain vous serez plus calmes.

Ils rentrèrent sauf Toutanbleu. Démonella sortit de sa cachette.

·        Bonjour Toutanbleu.

Il sursauta et voyant la vieille femme, se recula.

·        Vous …vous me connaissez ? Qui êtes vous ?

·        N’aie pas peur, je suis la fée blanche. Je suis venue te prévenir que tous les lutins se moquent de toi. Ils disent que tu es bien trop bête et que tu ne pourras jamais gagner à la ronde des lutins.

·        Que je suis trop bête ?

·        Oh, mais il ne faut pas te laisser faire. Moi je suis sûre que tu es bien plus intelligent que les autres. Montre leur que toi aussi tu peux gagner, quand tu veux.

·        Ils disent ça de moi ? Oui et bien il vont voir ! Oui je peux gagner !

Dès le lendemain Toutanbleu avait décidé de ne plus perdre. Il leur montrerait qui était le plus bête. Et quand la ronde des lutins arriva, tout ce passa comme d’habitude, sauf que Toutanbleu gagna !

·        Mais qu’est ce que tu fais ? dit Toutanvert, ce n’est pas cela le jeu, tu dois perdre !

·        Oui ! Et bien là je ne perds pas… et je ne perdrai plus ! Ah je suis le plus bête ?

·        Ben ! Qu’est ce qui lui prend ?

Toutanrouge ne comprenait plus rien, il appella Marie et lui dit :

·        Mais qu’est ce qu’ils ont tous ? Toutanjaune qui entend des voix, et qui se dispute avec Toutorange, Arc en ciel qui accuse Confetti d’avoir volé le foulard. Jusqu’à Toutanbleu qui ne veut plus perdre !

·        Je ne comprends pas non plus, dit Marie en sortant avec Toutanrouge, espérons que tout se passera bien à la « fête des bonbons ».

·        Espérons le, répondit Toutanrouge, et il sortirent.

Et oui, personne ne sait que c’est Démonella qui est la cause de toutes ces disputes, mais voilà

Toutanvert qui revient et qui pose des bonbons par terre autour de l’arbre, tout joyeux.

Arriva Démonella :

·        Bonjour mon petit .

Le lutin se retourna, tout surpris.

·        Bonjour madame… Qui êtes vous ?

·        Je suis Démo…. Euh… Je suis la fée blanche. Que fais tu ?

·        Je dépose près de l’arbre, les bonbons que m’a donné Marie. Je dois me dépêcher, car demain c’est la fête des bonbons.

·        La fête des bonbons ? Qu’est ce que c’est ?

·        C’est un nouveau jeu, on chante, on rit, et en plus on mange de délicieux bonbons. Mais il faut arriver de bonne heure car Toutanjaune est tellement gourmand… Bon, je vous laisse car je ne veux pas être en retard. Au revoir madame.

Et le petit lutin disparut.

·        Bien, vous voyez, ils commencent à se chamailler ! Je suis bien contente … mais ça suffit . Maintenant je vais me venger. Ah, il m’en a donné des idées ce… comment l’appelle t on déjà ? Toutan… Toutan….Toutanbétises, oui… Et bien je vais m’en servir de ces idées.

A vous, je peux le dire, vous n’êtes pas dans l’histoire ! Les Bonbons ! Voilà mon idée ! Ah, ils adorent ça, les bonbons, ils en raffolent ! Et bien, je vais leur en donner moi des bonbons !

Elle ressortit, puis revint avec un petit panier. Elle remplaça tous les bonbons que Toutanvert  avait posés, par d’autres.

·        Voilà de bien bons bonbons, vous m’en direz des nouvelles. Ah, je la tiens ma vengeance.

Et elle ressortit en ricanant.

Le lendemain Toutanjaune arriva comme d’habitude le premier. Il fut tout surpris de rencontrer cette vieille femme.

·        Tu es Toutanjaune, n’est ce pas ?

·        Bonjour madame. Comment savez vous mon nom ?

·        Mon pauvre Toutanjaune. Tu as de drôles d’amis. Ils disent que tu es trop gros, trop gourmand. Ils ont dit qu’ils allaient te donner une leçon et que demain, ils allaient mettre des bonbons qui te feraient grossir, grossir à en éclater. Ils sont vraiment méchants avec toi. Si tu veux un conseil, ne prends pas ces bonbons. Je t’en apporterai demain, de bien meilleurs.

·        Oh merci madame la fée. Je ne mangerai aucun bonbon. Ah, ils vont voir si je suis gros.

·        A bientôt Toutanjaune.

Et elle disparut laissant Toutanjaune devant les bonbons. Il fit un geste pour en ramasser, hésita, et dit : Non, je n’en prendrai pas. Et il repartit.

Quelques instants plus tard, la fête des bonbons commença. Toutanvert arriva en chantant :

C’était un écureuil, qui cueillait des bonbons.

Il les mettait dans la poche, dans la poche de son blouson.

Confetti entra à son tour en chantant :

Que fais tu l’écureuil, ce ne sont pas tes bonbons,

Ce qui est autour de l’arbre, appartient au limaçon !

Ce qui est autour de l’arbre, appartient au limaçon !

Toutanvert reprit tout en continuant de ramasser :

Pardon, dit l’écureuil, ce ne sont pas des bonbons,

Mais les noisettes de mon arbre qui tombent avec la saison.

Pardon, dit l’écureuil, moi je n’aime pas les bonbons

Je  suis descendu de l’arbre c’est pour faire mes provisions.

Je  suis descendu de l’arbre c’est pour faire mes provisions.

Pendant ce temps tous les lutins  étaient  entrés à leur tour. Toutorange dit :

·        Vous le croyez vous ? Moi je crois qu’il ment ! Elle ont une drôle de forme ces noisettes

·        On dirait vraiment des bonbons ! reprit Confetti

Ils reprirent ensemble :

Méfie toi l’écureuil, car voilà le limaçon,

Il va fouiller dans la poche, dans la poche de ton blouson.

Gare à toi l’écureuil, si tu as pris ses bonbons,

Remonte vite dans ton arbre ou tu auras une leçon !

Remonte vite dans ton arbre ou tu auras une leçon !

  Marie arriva :

Arrêtez petits diables,  elle est bête votre chanson

L’écureuil vit bien dans l’arbre, mais il n’a pas de blouson

Arrêtez petits diables,  elle est bête votre chanson

Jamais limaçon ne parle et ne mange de bonbon !

Jamais limaçon ne parle et ne mange de bonbon !

Tous reprirent en chœur

Arrêtez petits diables,  elle est bête votre chanson

L’écureuil vit bien dans l’arbre, mais il n’a pas de blouson

Arrêtez petits diables,  elle est bête votre chanson

Jamais limaçon ne parle et ne mange de bonbon !

Jamais limaçon ne parle et ne mange de bonbon !

Ils applaudirent, puis se mirent à dévorer les bonbons qu’ils venaient de ramasser.

Un par un, ils tombèrent, pris d’un étrange sommeil.

Ce fut d’abord Toutorange, puis Arc en ciel, confetti, Toutanbleu.

Seul Toutanjaune,  semblait  en bonne forme. Il ramassait discrètement des bonbons et les mettait dans sa poche.

Puis ce fut au tour de Toutanrouge, de se plaindre à Marie. Il prit sa tête dans ses mains :

·        Qu’est ce qui m’arrive, Marie ? J’ai sommeil. Qu’est ce qui nous arrive ? Ce doit être les bonbons…

·        Ce ne peut pas être les bonbons, regarde Toutanjaune, lui n’a rien. Si c’était les bonbons, gourmand comme il est, il dormirait à poings fermés. Et puis regarde moi aussi j’en mange. Tu vois, ces bonbons ne font même pas grossir.

Toutanjaune, qui  entendit cela, regarda Marie.

·        Tu es sûre ? Cela ne fait pas grossir ?

Et il s’empressa d’avaler les trois bonbons qu’il avait pris soin de ramasser et de mettre dans sa poche.

Il se frotta le ventre.

·        Qu’est ce qu’ils sont bons, dit il avant de s’affaler sur le sol.

Marie se précipita vers lui et le secoua. Puis elle ramassa un papier et le comparant avec un des bonbons sortis de sa poche, elle dit :

·        Mais ce ne sont pas mes bonbons. Mais alors, Toutanrouge avait raison.

Un bruit la fit sursauter. Elle se cacha, et vit arriver la vieille femme dans sa cape blanche. Celle ci ôta sa cape et Marie faillit crier.

Ainsi c’était Démonella ! Mais comment avait elle pu ? Et qu’avait elle fait à ses amis ?

Démonella était toute contente.

·        Ca va les amis ? Ils étaient bons ces bonbons ?

Elle contempla les petits lutins en ricanant et dit :

·        Bien, bien, je n’ai pas vu Marie, mais je m’occuperai d’elle plus tard. Pour le moment retournons vite à Ténébroso.

Elle s’approcha de l’arbre :

·        Voyons, c’était comment ? Ah, je n’arrive plus à me souvenir de la formule magique pour rentrer à Ténébroso. C’était quoi ? Caribou? P’titloulou ? Il faut pourtant que j’y retourne. Il faut que je récupère le contre poison. C’est mon fidèle Grison qui le garde. Et après cela, je les réveille un par un,  je les force à m’obéir et à me suivre à Ténébroso où ils deviendront mes esclaves. Fini les jeux, fini les rires, fini les pirouettes, LES PIROUETTES ! Voilà le mot de passe : PIROUETTAZOULOU ! Vite… Reine, je vais enfin être Reine !

·        Comme c’est beau chez moi ! ajouta t’elle en pénétrant à Ténébroso

A peine Démonella fût elle partie que Marie se rua vers l’arbre.

·        Je n’aurais jamais penser y retourner, mais il faut faire vite. Il faut que je trouve Grison avant Démonella. Ah mes pauvres amis !

Elle ferma les yeux, répéta la formule  « Pirouettazoulou » et pénétra, elle aussi, à Ténébroso.

En arrivant à Ténébroso, Démonella avait eu des frissons de plaisir. Marie eut, elle,  des frissons de peur mais elle partit avec courage à la recherche de Grison et du contre poison.

Et heureusement, elle trouva tout de suite le petit homme gris, qui, tout heureux de la revoir, l’écouta avec attention,   prit le flacon contenant le précieux liquide et la suivit.

Ils arrivèrent près de l’arbre et au moment où Marie cria la formule magique, Démonella apparu. Les voyant elle entra dans une colère telle que les éclairs crépitèrent et le tonnerre fit un bruit épouvantable. Elle hurla :

« Marie ! Grison ! Venez ici ! Rendez moi ce flacon ! »

Le tonnerre gronda. Nos deux amis n’eurent que le temps de sauter à travers l’arbre noir avant que celui ci ne s’écroule sur Démonella.

La sorcière se releva avec peine et s’écria :

« Le passage ? où est le passage ? »

Elle le chercha en vain. Avec l’arbre noir tombé, il n’était plus possible de passer à Toutankouleur.

Pendant ce temps, Marie donnait aux petits lutins une goutte du flacon. Ceux ci s’ étirèrent, se relevèrent un à un et se frottèrent la tête. (un temps)

Puis, apercevant Grison, ils furent tous étonnés de voir ce petit bonhomme tout gris, qui sautait  comme un ressort  tout en poussant des cris de bonheur.

·        Qui c’est celui là ! dit Toutanbleu

·        Il est fou ! Il a mal à la tête !repris Toutanvert

·        Sa tête n’a pas mal, elle pleure, expliqua Marie.

Grison s’arrêta et se mit à chanter, en montrant toutes ces choses, inconnues pour lui.

·        Mais qu’est ce qu’il dit, mais qu’est ce qu’il a,

·        J’ai pas mal à la tête,

·        J’voudrais simplement m’envoler là haut

·        Voir le soleil et les étoiles,

·        Les papillons et les oiseaux

·        J’ voudrais simplement voir comment c’est beau

·        Mais qu’est ce qu’elle dit, mais qu’est ce qu’elle a

·        Je pleure pas dans ma tête,

·        C’est de mon cœur que sortent les sanglots

·        J’ai jamais vu une hirondelle,

·        J’ai jamais entendu d’oiseaux

·        Pour moi le ciel, ce n’était qu’un rideau

·        Pour moi le ciel ce n’était qu’un rideau.

Marie reprit

·        Regarde bien autour de toi,

·        Ici pour faire la fête,

·        C’est pas la peine de t’envoler là haut

·        Je te présente le soleil,

·        Les papillons et les oiseaux,

·        A Toutankouleur ici, tout est beau

·        Je te présente le soleil,

·        Les papillons et les oiseaux,

·        A Toutankouleur ici, tout est beau

·        Et vous mes amis, poursuivit Marie je vous présente GRISON. Il vient de Ténébroso. Lui aussi était prisonnier de Démonella. C’est grâce à lui que vous voilà de nouveau réveillés. Les bonbons que vous aviez mangés étaient empoisonnés, et c’était Dém….

Elle s’arrêta brusquement de parler. Elle pensa :

Pourquoi leur dire que Démonella n’était pas morte ? Cela va leur faire peur ? J’ai vu l’arbre tomber. Démonella ne pourra  donc pas revenir, mais pour en être sûrs, mieux vaudrait peut être changer la formule. Je vais en parler à Toutanrouge ce soir.

Les lutins attendaient

·        Empoisonnés ? dirent ils

·        Enfin non, pas empoisonnés mais … plus bons, oui c’est cela, plus bons. J’ai jeté tous les autres. Il n’y a plus rien à craindre. Nous pouvons continuer à jouer.

·        Ceux là aussi ne sont plus bons ?

C’était Toutanjaune qui sortait de pleines poignées de bonbons.

·        Toutanjaune ! Tu es vraiment incorrigible !

Et tous se mirent à rire. Puis se tournant vers Grison:

·        Tu restes avec nous maintenant ?

C’est avec un grand sourire que Grison accepta.

Marie lui présenta tous ses nouveaux  amis .

·        Qu’est ce qu’ils sont beaux vos habits, dit il

·        Viens avec nous, dit Toutanvert, je vais te faire un joli costume. Et il partirent en chantant

Depuis ce jour, tous les jeux reprirent dans la joie. Toutanbleu se remit à perdre, il n’y eu plus aucune dispute.

Toutanrouge avait changé la formule magique pour entrer et sortir de Toutankouleur et s’ils avaient pu entendre ce qui se passait à Ténébroso, ils auraient compris que plus rien ne pouvait arriver à TOUTANKOULEUR . Plus rien sauf…du bonheur !

A bientôt Marie, a bientôt petits Lutins.

                                               GIELEM le 2 décembre 01

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27 juillet 2009

LE MONDE DE TOUTANKOULEUR

LE PAYS DE TOUTANKOULEUR

Un conte écrit par GIELEM

Personnages :

Marie la petite fille, Noirot, son petit chat, Démonella la sorcière, et les lutins Toutanrouge,  Toutanbleu,    Toutanvert,  Toutorange,  Toutanjaune,  Arc en ciel et Confetti. 

Il était une fois, un très joli pays, plein de couleurs, plein de joie, plein de rire et plein de personnages fantastiques. C’était le pays de TOUTANKOULEUR.

A Toutankouleur, c’est toujours la fête ! Toute la journée, et quelquefois très tard dans la nuit, les habitants de ce pays, dansent et chantent….

La colère, la tristesse, la peur n’existent pas à Toutankouleur

Tout n’est que joie et bonheur…

D’ailleurs  écoutez cette musique, regardez…. Vous entrez dans le royaume de…TOUTANKOULEUR

De drôles de personnages arrivent dans une ronde joyeuse. Ce sont des petits lutins multicolores, qui passent et repassent en riant et en chantant sur une musique vive.

Ils font la ronde, ils se tapent dans le dos,  se font la révérence. Soudain, la musique s’arrête. Un lutin Toutanrouge tape dans le dos de Toutanbleu et s’écrie :

§         Tu as perdu, tu as perdu !

§         J’ai perdu ! J’ai perdu ! répond Toutanbleu, tout content. Il s’écarte,  tape dans ses mains, pendant que la ronde reprend.

Ah quel beau pays…. Mais ce n’est hélas pas partout pareil !

Dans le pays d’à côté, tout est noir, triste, les couleurs n’existent pas, il n’y fait jamais beau.

Dans ce pays,  personne ne sait rire, ni même sourire. Tout le monde s’évite, se cache. Une vieille femme, laide, règne sur le royaume de TENEBROSO !

Mais, écoutez ! J’entends du bruit ! Qui ose se promener dans cette sinistre forêt ?

Justement c’est elle ! C’est Démonella et sa petite servante Marie qui traverse la forêt pendant que l’orage gronde.

§         Dépêche toi un peu fainéante, ou les éclairs te brûleront ! Tu n’es pas là pour t’amuser !

Et elle pousse la petite fille devant elle sans ménagement.

Brrrr, quelle vilaine femme ! Dans le pays de TENEBROSO, personne ne veut tenir tête à Démonella. Ils ont trop peur qu’elle ne les change en rat , crapaud ou autre araignée velue.

La pauvre petite Marie n’a que son petit chat pour compagnon. Dès qu’elle a un moment, après avoir durement travaillé, elle vient s’asseoir dans une petite clairière et là, elle raconte à son chat , tout en le caressant, les jolis rêves qu’elle fait toutes les nuits.

§         C’est étrange, dit elle, j’ai cru voir un jour dans cette clairière un drôle de personnage avec un chapeau pointu et de belles couleurs. Je suis même sûre que j’ai entendu de la musique ! Ce doit être le beau pays dont on m’a parlé. J’aimerais tant aller un jour dans ce beau pays !

Elle parle, jusqu’à ce qu’elle entende la voix méchante de Démonella !

§         Marie ! Où es tu encore passée ?

Alors elle rentre très vite, se couche et s’endort pour rejoindre ses rêves.

Un jour, en s’asseyant, elle trouve un livre. Un très beau livre ! Elle l’ouvre et se met à sourire :

§         Que c’est beau, s’écrie- -t-elle ! Regarde Noirot ! C’est comme dans mes rêves. Oh regarde ! C’est lui  que j’ai vu l’autre jour, dit elle en montrant un petit lutin sur une page.

Elle parcourt les pages en poussant des petits cris de plaisir .

§         Regarde là ! Ils parlent de Démonella ! Il est écrit : Attention ! Ne sortez jamais de TOUTANKOULEUR ! Vous pourriez tomber sur Démonella ! Si vous vous égarez dans Ténébroso, revenez vite vers l’Arbre noir et répétez doucement la formule : PIROUETTAZOULOU ! Une lumière vous aidera à revenir parmi nous.

Elle regarde autour d’elle :

§         L’arbre noir ! Mais c’est de cet arbre qu’ils parlent, dit elle en montrant l’arbre, et si j’y allais ?

Elle s’approche, le livre dans une main, Noirot dans l’autre.

A ce moment là, la voix de Démonella retentit :

§         Où es tu encore passée ?

Noirot bondit tremblotant. Marie s’apprête à en faire autant, puis se ravise et prononce la formule :

§         PIROUETTAZOULOU !

Une lumière s’allume, un passage se découvre,  Marie s’y engouffra, et pénétre à TOUTANKOULEUR

Elle se retrouve entourée de fleurs, de papillons, d’arbres….

§         Mais !Mais ! S’exclame t elle en se tournant de tous côtés, que c’est beau ! Elle sent une rose, caresse une fleur, et entendant  brusquement du bruit, elle se cache derrière un arbre.

Ce sont les habitants de Toutankouleur. Dans une grande Farandole, ils dansent , chantent et jouent :

  • Tu as perdu, tu as encore perdu,! dit Arc en ciel

Toutanbleu toujours aussi content de perdre, frappe des mains , se recule, et bute sur  Marie qui laisse échapper un : « Aie ! »

Tout le monde s’arrête. Marie est poussée dans le milieu du cercle.

§         Qu’est ce que tu fais là ? Qui es tu ? D’où viens tu ?

§         Je te connais, dit Toutanrouge, tu es Marie, la servante de Démonella !

§         DEMONELLA !

Ils poussent tous le même cri et, terrorisés, s’éloignent de Marie.

§         N’ayez pas peur ! Je ne suis pas Démonella ; Moi aussi j’ai peur d’elle. J’avais tant rêvé de votre monde, et j’ai trouvé le livre….

§         Trouvé le livre ! dit Confetti en la secouant, où est il ? Tu l’as volé, oui !

Tous les lutins s’approchent de Marie l’air mécontent !

§         Non je ne l’ai pas volé ! Comment aurais je pu entrer ? Je l’ai trouvé dans la clairière, dit elle en le montrant.

§         Laissez la, dit Toutanbleu, c’est moi qui l’ai perdu l’autre soir là bas.

§         Tu as quitté TOUTANKOULEUR ? Tu sais qu’il ne faut jamais sortir !

§         Je voulais juste voir ce qu’il y avait derrière….

§         Ce qu’il y a derrière, dit Toutanrouge….. C’est Ténébroso ! C’est Démonella !

Depuis longtemps, elle cherche notre pays. Si elle le trouve, ce sera fini. Elle éteindra notre beau Soleil, elle effacera toutes nos couleurs, elle nous emmènera à Ténébroso et alors, plus de rire, plus de jeux…

§         OH ! NON !   

§         Connaît elle le secret ? dit Toutorange

§         Non, bien sûr, je suis entrée tout de suite !

§         Bon ! Je te crois, reprit il, mais  petite Marie, qu’allons nous faire de toi ?

§         Oh s’il vous plaît, gardez moi. Je ne veux pas retourner dans ce pays tout noir. J’ai toujours vu votre pays dans mes rêves, et maintenant que j’y suis, laissez moi rester avec vous !

§         Rester avec nous ?

Les personnages se regardent.

§         Il faut que nous en parlions et votions, dit Toutanvert.

Et il se regroupent et discutent.

§         Moi je n’aime pas sa robe, dit Arc en Ciel.

§         Et en plus elle est sale et elle sent mauvais reprend Toutanvert.

§         Moi, je la trouve belle ! On n’a qu’à y faire une belle robe ! dit Toutorange ;

§         Bon ! Alors ! On dit quoi ?

Ils se retournent :

§         C’est  d’accord, dit Toutanjaune, si tu sais danser et rire.

§         Mais bien sûr, dit Marie en se relevant, toute heureuse, bien sûr que je sais rire, et bien sûr que je sais danser !

Et elle se met à tourbillonner en riant

Toutanvert dit alors :

  • Bien, alors dès demain, tu auras de nouveaux vêtements. En attendant, en avant la fête !

La danse reprend et les personnages sortent  un par un. Marie se retrouve seule avec Toutanbleu .

§         Dis moi petit lutin, pourquoi étais-tu content d’avoir perdu tout à l’heure ?

§         Et bien ! Dans tous les jeux, il y a des gagnants et des perdants ! S’il n’y avait pas de perdants, il n’y aurait pas de jeux ! Et nous, on aime tellement les jeux

Et ils repartent en chantant….

Toute la journée, Marie s’amuse avec ses nouveaux amis, mais la nuit tombée, seule dans une belle chambre, elle se met à penser à son petit chat resté à Ténébroso

§         Mon pauvre Noirot, je t’ai laissé seul avec Démonella, que va t elle te faire ? Elle ne te donnera pas à manger, elle va peut être te battre ? je ne peux pas te laisser. Je vais venir te chercher et nous reviendrons vite. Personne ne s’en apercevra.

Elle attend que tout le monde dorme et elle retourne vers l’arbre magique.

A peine a-t-elle dit Pirouettazoulou qu’elle se retrouve à Ténébroso . En voyant l’arbre noir, elle tressaille. Elle avançe dans la pénombre quand elle se trouve nez à nez avec Démonella.

§         Ah te voilà ! Où étais tu donc passée ! Je t’ai cherchée partout ! Allez oust rentre vite et nous verrons demain quelle sera ta punition !

Marie se presse alors de rejoindre son coin. Elle prend son petit chat dans ses bras, se couche sur la paillasse et s’endort aussitôt.

Dans la nuit, elle se met à rêver :

§         « Pirouettazoulou ! Oh ! Comme ce monde est merveilleux !  Oui ! vous êtes tous merveilleux ! Toi  Toutanrouge ! Et toi Arc en ciel ! Oh comme je suis contente et comme j’aime jouer avec vous! Oh mon Noirot !Je suis venue te chercher, on va bien s’amuser.»

Démonella, qui ne dort pas s’approche de Marie.

§         « Qu’est ce que tu dis ? S’amuser ? Pirouet…. Comment dis tu ?  C’est étrange, j’ai déjà entendu ça quelque part. C’est… J’y suis.. C’est la formule pour aller à…Comment peut elle parler de cela ? Elle a du découvrir la formule ! Ah ! Voilà la raison de son absence !

Elle se penche et  murmure doucement à Marie :

§         Pirouet ? Comment dis tu ? Comment ?

Marie répéte dans son sommeil:

§         PIROUETTAZOULOU

§         Pirouettazoulou ? Bien ! Bien ! Et où devons nous passer ?

§         En face de l’arbre noir ! PIROUETTAZOULOU ! Oh la belle lumière !

La sorcière se relève et dit :

§         Enfin ! Je vais pouvoir entrer à Toutankouleur ! Enfin ! Il ne me restait que cela !

Reine ! Enfin ! Je vais être

La Reine

!

Elle s’approche de l’arbre terrifiant, en caresse les branches, puis, un grand sourire aux lèvres, elle répète :

§         PIROUETTAZOULOU !

Et là, la grande lumière s’allume, et Démonella pénétre à TOUTANKOULEUR

Elle se cache aussitôt les yeux avec son bras.

§         Que c’est laid, dit elle, comment peut on vivre avec ces couleurs ? Et cette lumière qui éblouit ! Ah ! Je vais remédier à tout cela. Vous allez voir qui est Démonella ! Du noir ! Je ne veux que du noir !

Puis, tendant l’oreille

§         Vite j’entends du bruit !

Elle se cache dans un coin. Une petite musique se fait entendre et Toutanrouge arrive en dansant.

Démonella sort brusquement.

§         Démonella ! Comment es tu entrée ? Qu’est ce que tu veux ?

§         Ce que je veux ? Voilà ce que je veux !

Et elle pousse Toutanrouge en criant :

§         YOURI BIRI BELLOC

Le lutin tombe sur le sol et …. se transforme…. en boîte de conserve.

Démonella se saisît de la boîte et  dit:

§         Voilà ce que je veux…. Je vais tous vous enfermer dans le noir ! Tu es bien dans le noir ?

Ah,ah,ah ! Tu y resteras jusqu’aux douze coups de Midi, et alors… Tous ceux qui seront dans les boîtes perdront leurs couleurs et deviendront… mes esclaves ! Et, vous irez tous à Ténébroso.

Je serai enfin

la Reine

!

Un autre bruit ! Vite… au suivant !

Et voilà nos pauvres amis qui, un à un se retrouvent prisonniers dans des boîtes. Démonella est contente, il ne reste que Confetti et après….. D’ailleurs, il arrive !

Le pauvre ne sait pas ce qui l’attend. Il est tout surpris de ne voir personne et appelle :

·         Ohé ! Ohé ! Où êtes vous ?

·         Là ! dit Démonella en montrant les boîtes et tu vas aller les rejoindre ! Et, toute heureuse d’en finir, elle le pousse et s’écrie : 

§         YOURI BIRI BELLOC ! !

Mais emportée par son élan, elle tombe elle aussi en criant : NON ! ! ! ! ! Et elle se retrouve elle aussi enfermée dans une boîte !

La boîte bouge en tous sens et on entend une voix sourde :

§         Non ! Pas moi ! Pas moi ! Ouvrez moi ! Ouvrez moi !

Et oui ! Démonella est tombée dans son propre piège ! Il n’y a plus un bruit maintenant ! Même les oiseaux ont pris peur et ne chantent plus, même le soleil ne brille pas comme d’habitude.

Hélas, les heures passent .

A Ténébroso, Marie se réveille. Elle regarde autour d’elle et ne voyant pas Démonella, elle prend Noirot dans ses bras .

§         Vite, Noirot, Démonella n’est pas là, viens vite, je t’emmène avec moi.

Et après avoir dit la formule magique, elle se retrouve avec Noirot à Toutankouleur

§         C’est étrange, dit elle, cette lumière ! et….. tout est si calme ! Que se passe t il ?

Elle avance et bute dans une boîte.

§         Ouille !  fait celle ci.

Marie surprise, redonne un coup de pied  dans la boîte.

§         Ouille !  refait la boîte.

Elle se penche, la prend dans la main et dit en l’approchant de son oreille:

§         Qu’est ce que c’est ? Il y a quelqu’un ?

§         Marie ! C’est toi ? Vite ouvre moi !C’est Démonella !

§         Démonella ? Qu’est ce que vous faîtes ici ? Pourquoi êtes vous dans cette boîte ?  Et où sont mes amis ?

§         Tes amis ? Dans les boîtes ! Ah !Ah !Ah ! Dans les boîtes, Ouvre moi vite !

§         Dans les boîtes ? Mais alors, dit elle en laissant retomber Démonella et en prenant une autre boîte, qui a fait cela ?

§         Aie ! fait Démonella, ne me laisse pas ma petite Marie ! Délivre moi et je serai très gentille avec toi ! Je ferai tout ce que tu voudras .

§         Ne l’écoute pas, dit l’autre boîte, c’est elle qui nous a jeté un sort, elle veut tous nous emmener à Ténébroso !

§         Toutanrouge ! C’est toi ? Comment faire pour vous sortir de là ?

§         L’ouvre boîte ! Dans mon tiroir, il y a un ouvre boîte. Fais vite, car si nous sommes encore dans la boîte au douzième coup de Midi, nous perdrons nos couleurs !

§         J’y vais !

Et elle court chercher l’ouvre boîte pendant que Démonella supplie :

§         Marie ! Ma petite Marie !

De retour, Marie commence à ouvrir. Pffouuu !

Il y a un grand sifflement et Toutanrouge réapparaît

§         Oh Marie, petite Marie ! Sans toi nous étions perdus ! Vite, délivrons nos amis.

Il tend à marie une deuxième boîte.

§         Elle est lourde celle là, ce doit être Toutanjaune.

En effet, Toutanjaune apparaît.

§         Vite Marie ! dit Toutanrouge. Toutanjaune, as tu un ouvre boîte ?

§         Bien sûr, j’y cours !

Un à un, les lutins ressortent des boîtes, mais l’aiguille tourne et les douze coups commencent à retentir ! DONG !DONG !DONG !

§          Vite Marie !

Toutanjaune revient avec un ouvre boîte.

§         Laissez moi faire, j’suis l’champion de l’ouvre boîte !

§         C’est normal avec tout ce qu’il mange, dit Toutorange bien content de sortir.

Il reste 3 boîtes… DONG !DONG ! au dernier coup, les deux derniers lutins sortent.. DONG !

§         Bravo ! Heureusement que Toutanjaune m’a aidé, je n’y serai pas arrivée seule.

§         Merci Toutanjaune dit Toutanrouge en se retournant vers lui.

§         NON ! ! ! Pas celle là ! ! !

Toutanjaune a ouvert la dernière boîte.

§         Horreur ! ! ! Pffouuuu !

Trop tard ! Tous reculent, il y a un grand sifflement et…..  Apparaît une belle fée avec des grands voiles de couleurs.

§         Où suis je ? dit elle en se tenant la tête.

§         Tu n’es pas Démonella ?

§         Démonella ! s’écria la fée, ça y est, je me souviens….. Elle était jalouse….Elle voulait prendre ma place… Elle m’a poussée et je suis tombée et puis…. Je ne me souviens plus. Tout était noir !

§         Le douzième coup ! Tu es redevenue toi même, tu es libre ! dit Toutanvert

§          Et ce n’est pas tout, reprend Confetti en montrant la boîte vide, Démonella n’existe plus !

§         Vite, faisons une grande fête ! dit Arc en ciel.

§         Et en avant la musique !  crient ensemble tous les lutins.

§         Attendez, dit Confettis, il manque une boîte de conserve !

Tout le monde se met à chercher, ils comptent, recomptent.

§         Cinq, six, sept, il n’y en a que sept !

§         C’est la boîte où se trouvait Démonella !

§         C’est vrai, mais ne vous inquiétez pas, dit Toutanrouge, la boîte a disparue, mais elle était vide !

La danse reprit. Elle dura jusqu’à la tombée de la nuit.

Marie était la plus heureuse des petites filles. Elle avait retrouvé tous ses compagnons de jeux et avait déjà oublié l’affreuse Démonella et le pays de Ténébroso.

Au revoir petits lutins, au revoir Madame la fée , au revoir Marie , à bientôt.

   

Fait à Neuville, le 23 octobre 2000
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